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C'est pas juste

Hier, par deux fois en moins de 5 minutes j'ai entendu: " ce n'est pas juste "!

Quoi ? Tu ne trouves pas juste de repartir au collège dans un mois ?

Quoi ? Tu ne trouves pas juste de reprendre la fac qu'au mois de septembre ?


En fait, la justice est bien souvent une question de point de vue. Si elle va dans mon sens, cela me va. Par contre, quand elle ne répond pas à mes attentes, alors je crie au scandale !




Combien de fois dans ma vie, j'ai trouvé une situation injuste ? Désolée, je ne n'ai pas assez de doigts sur ma main pour me plaindre ! Car au final, c'est très souvent ce que j'ai fait : me plaindre face à une note remise par mon prof que je trouvais injustifiée, jalousée ma soeur qui avait le droit à ce nouveau pull et pas moi, enviée ce collègue qui a réussi ce concours et pas moi... Oh des exemples d'injustices, j'en aurai une liste sans fin à écrire.


Mais au final, ce sont ce que j'appelle de petites injustices qui ne font mal qu'à mon petit ego. Je suis vexée de n'avoir pas été comprise, entendue... Non ! ces petites injustices comme je les appelle désormais. Je les regarde bien en face désormais, les yeux dans les yeux, je les interroge : alors mon ego ! Comment vis-tu cette expérience ? Certes, ce tête à tête avec mon ego n'est pas toujours très simple à vivre. Ben oui ! Soyons honnête ! Lui voudrait le meilleur pour moi, la situation idéale, ce joli chemin de vie sans aucun caillou, trou pour trébucher... au contraire, il ajouterait même quelques pavés dorés où je n'aurai juste qu'à me baisser pour les ramasser (confort !) et très léger à transporter. Tant qu'à faire ! D'où ce nom d'ego qui ne pense qu'à moi !


Mais dans ces moments là, je ne peux m'empêcher de revivre ces deux grandes leçons de vie que j'ai appris sur l'injustice, à l'âge de 10 ans, à quelques mois d'écart.


- La première, j'étais alors dans pension très catholique, gérée par des religieux donc des personnes dites bienveillantes ! Dans cette école, il y avait une jeune fille dont c'était ce jour-là son anniversaire. J'étais assise à sa table pour cet événement. Elle allait avoir 15 ans ce jour-là, même si dans sa tête elle continuait à avoir 7 ans. Je voyais son excitation montée au fur et à mesure du repas jusqu'au dessert et l'arrivée du gâteau. Ses yeux brillaient, ses oreilles souriaient en entendant toute la salle à manger lui chanter sa chanson. Elle a soufflé ses bougies et là sa professeur qui lui avait amené le gâteau lui chuchote : on t'a fait un gâteau de pain avec tous les restes que tu nous laisse à chaque repas. J'ai vu cette amie grandir d'un coup et moi avec. Ce jour-là je suis sortie du monde de l'enfance brutalement, j'ai découvert la cruauté humaine. J'ai vécu cette injustice qui n'était pas la mienne !


- Ma deuxième expérience s'est passé un soir devant les informations, à la télé. Je revois encore aujourd'hui ce tremblement de terre en Colombie avec cette jeune fille qui devait avoir mon âge coincée dans un trou de boue, les pieds retenues par des gravats, poutres en béton... Je revois tous ces journalistes autour d'elle entrain de filmer son agonie. Mes larmes coulent et je me tourne alors vers mes parents et leur dit : "pourquoi des journalistes du monde entier arrivent jusqu'à elle et qui ne sont pas capable d'emmener une grue pour la dégager ? Ce n'est pas juste !" Je ne connaissais pas cette fille , elle habitait loin de moi, de ma réalité et pourtant elle est là à chaque instant pour me rappeler que moi je suis vivante et m'a confirmé que la vie n'est pas juste.

Pendant des années, je suis restée cet enfant sage qui ne faisait pas de vague, même quand la situation n'était pas juste. Dans ces moments là je retournais dans ma petite bulle de protection, laissant la tempête passer, me disant ça ira mieux après...


Sauf que le après n'arrive jamais en fait. La vie me rappelle constamment à elle et le chemin que je se suis est parsemé de cailloux et de trous et qu'il faut juste apprendre à marcher sur cette route. Et c'est pour ça que je parle avec mon ego sur ces petites injustices de ma vie. C'est aussi pour cela que j'ai appris à changer mon regard sur les événements que je vivais. J'ai découvert aussi que ces "injustices" dépendaient aussi du point de vue de la personne. Mes enfants me l'ont rappelé une nouvelle fois hier en réagissant différemment sur ce retour aux études.


Découvrir toutes ces facettes du regard, des points de vue, je l'ai expérimenté dernièrement avec "le challenge 21 jours pour changer son regard et créer" . Faire focus, puis élargir, prendre du recul, changer de point de vue... toutes ces expériences permettent d'observer une situation et d'échanger avec cette injustice du moment de façon plus juste.


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